La gestion d’une équipe est un art qui ne s’apprend pas du jour au lendemain. Pour ce faire, la mission du manager exige un certain nombre de qualités à commencer par le bon sens, la volonté et une certaine intelligence. Un mauvais management est néfaste pour l’entreprise tandis que le contraire participe à l’atteinte des objectifs et au bien-être de chaque collaborateur. Que vous soyez nouvellement promu en tant que chef d’équipe ou non, il est important de savoir ce qui fait d’un manager un bon leader. Voici donc tout ce que vous devez savoir sur le management situationnel et comment vous adapter et être un bon manager.
Sommaire
Management situationnel : Qu’est-ce que c’est ?
À l’inverse du management collégial qui se focalise beaucoup plus sur la dynamique du groupe, le management situationnel s’intéresse à l’individu et au contexte. Une equipe est un ensemble constitué de différents individus. Il est donc important d’adopter un style de management qui s’adapte à toutes les situations et à la personnalité de chaque membre. Se basant sur les théories de l’économiste américain Paul Hersey et de l’auteur américain spécialiste du management Kenneth Blanchard, le management situationnel adopte un style qui se repose sur deux constituants majeurs : le savoir-être et le savoir-faire du collaborateur. Les deux experts américains ont établi que le management, pour être efficace, doit être adaptable à tous les membres du groupe.
Le style de management doit également prendre en compte la maturite et la motivation professionnelles de chaque collaborateur. Selon le concept, un bon manager est une personne capable d’analyser et de s’adapter aux connaissances, à l’expérience et à la volonté de tous, et ceci, pour chaque travail délégué à son équipe.
Management situationnel : principe de fonctionnement
Pour être le plus efficace possible, le management situationnel se base sur un principe de segmentation entre le comportement du collaborateur et son engagement. Le but est d’atteindre une certaine autonomie chez chaque membre de l’équipe. Ainsi, pour chaque situation, le manager doit montrer son leadership. Par exemple, lorsque le collaborateur ne sait pas comment faire et n’a pas envie d’apprendre, le manager se doit de l’accompagner de manière optimale. Par contre, si le collaborateur ne sait pas comment s’y prendre, mais à envie de bien faire, le chef doit organiser une formation. Par ailleurs, si le collaborateur sait déjà comment le faire, mais veut le faire d’une autre manière, le manager doit le soutenir et l’aider. Enfin, si un collaborateur maîtrise le travail et veut bien le faire, le manager doit tout simplement lui déléguer la tâche. Le leader doit faire preuve d’une certaine flexibilité, car les situations décrites peuvent évoluer à tout instant.
Management situationnel : méthodologie
Pour réussir à établir une méthode de management situationnel qui marche, il est primordial de suivre des étapes bien définies. Pour commencer, vous devez classer chaque membre de votre équipe selon son niveau de maturité professionnelle (faible, moyen, élevée, etc.). Pour mener à bien cette première étape, vous devez observer et analyser chaque projet antérieur. La seconde phase consistera à adapter votre style de management au résultat du classement réalisé.
Les quatre styles de management
Pour mener à bien votre mission de manager, il est primordial de maîtriser les quatre styles de management. Cela vous permettra de naviguer avec aisance entre ceux-ci afin d’adapter au mieux chaque style à la catégorie adéquate.
- Le management directif
Avec ce style, le manager est tenu de dire à chaque collaborateur ce qu’il doit faire et la méthode à employer pour y arriver. Toutefois, il doit s’abstenir de donner des informations complémentaires. Chaque collaborateur devra scrupuleusement suivre toutes les consignes qui lui seront données. Il faut noter que le style de management directif est particulièrement adapté pour les personnes qui ont un faible niveau de maturité professionnelle.
- Le management persuasif
Pour ce style de management, le manager doit convaincre et orienter les membres de son équipe. Pour y arriver, il devra partager avec ses collaborateurs les informations nécessaires. C’est un style adapté pour les collaborateurs de niveau de maturité professionnelle moyen.
- Le management participatif
C’est un style de management qui exige une plus grande implication de l’équipe dans la mission à réaliser. Le manager doit impliquer son équipe dans la prise de décision et encourager les différentes initiatives. C’est le style de management adapté aux individus ayant un bon niveau de maturité professionnelle.
- Le management délégatif
Ce style de management est parfaitement adapté aux individus qui ont un haut niveau de maturité. Le manager se charge de déléguer la majorité de ses responsabilités à son équipe. Néanmoins, il doit faire preuve de disponibilité et garder un œil sur l’exécution des travaux.
Il est important d’adapter chaque style à la catégorie la plus adaptée, sans quoi vous risquez de créer des tensions au sein de votre équipe.
Les bénéfices du management situationnel
Le management situationnel comporte de nombreux avantages. Pour commencer, il permet au manager d’être en harmonie avec chacun de ses collaborateurs. Étant donné que ce mode de management exige que le manager tire parti des spécificités de chaque membre de son équipe, il doit donc s’intéresser réellement à chaque individu. Ce style permet aussi de rendre autonome chaque collaborateur en tenant compte de ses caractéristiques personnelles. Ceci permettra à ce dernier d’être plus à l’aise lors de l’exécution de sa mission. Le management situationnel offre également l’avantage d’être assez flexible et sa mise en place est aisée, à condition que le manager s’y investisse. En outre, il est assez réaliste, car il s’adapte à l’individu lui-même et à sa situation.
Les pièges à éviter
En matière de management situationnel, il existe certains pièges. Vous devez par exemple éviter d’utiliser un style pour tout le monde et dans toutes les situations. Aussi, il est fréquent de croire qu’un style délégatif permet aux collaborateurs d’atteindre plus rapidement l’autonomie ou de réaliser plus vite la mission confiée. Cependant, il n’en est rien. Chaque collaborateur à ses spécificités et chaque situation est différente. Vous devez donc en tenir compte.
Aussi, un leadership strictement directif ne fera qu’infantiliser votre équipe et sera de ce fait un frein à son développement. Concernant le management participatif, il est important d’être attentif à chaque situation et à la façon la plus adéquate pour établir ce style de management. Prenez le temps de bien analyser la moralité et les compétences de votre equipe. Vous pouvez de cette façon la rendre plus autonome et plus productive avec le temps.